sexta-feira, 28 de junho de 2013

Quelques réflexions sur la poétique de la relation amoureuse chez Édouard Glissant











Quelques réflexions sur la poétique de la relation amoureuse chez Édouard Glissant


Selon l’intention avancée par le titre de ma communication, et pour me conformer à l’esprit de la « trace », je me bornerai à apporter au débat quelques annotations interprétatives me paraissant se dégager de la Poétique de la Relation, remarques qui – à ma connaissance – n’ont pas encore été mises à l’œuvre afin de creuser d’autres pistes dans l’ampleur du message d’Édouard Glissant.

Ces quelques réflexions vont être une relecture de certains propos rassemblés par notre auteur dans son Introduction à une Poétique du Divers, texte d’où je tirerai la plupart de mes citations, en les observant à la lumière des recherches portant sur la thématique amoureuse dans la pensée philosophico-littéraire occidentale, et notamment celles d’Octavio Paz dont l’essai Llama doble (La Flamme double) de 1993 constitue le bilan.

Je tâcherai de contourner tout « excès de théorie » – suivant les dépréciations formulées par Glissant lui-même dans l’avant-propos à son livre de 1996 –, en présentant une sorte de glose à quelques arguments majeurs de sa thèse sur la créolisation du monde, tels qu’ils sont exposés en synthèse dans le passage suivant, extrait de l’Introduction à une Poétique du Divers:



« Le monde se créolise, c’est-à-dire [...] les cultures du monde
mises en contact de manière foudroyante et absolument consciente
aujourd’hui les unes avec les autres se changent en s’échangeant à
travers des heurts irrémissibles, des guerres sans pitié mais aussi des
avancées de conscience et d’espoir qui permettent de dire – sans
qu’on soit utopiste, ou plutôt en acceptant de l’être – que les humanités d’aujourd’hui abandonnent difficilement quelque chose à quoi 
elles s’obstinaient depuis longtemps, à savoir que l’identité d’un être
n’est valable et reconnaissable que si elle est exclusive de l’identité
de tous les autres êtres possibles. Et c’est cette mutation douloureuse
de la pensée humaine que je voudrais dépister avec vous. »
(Glissant, p. 15)



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